Fougères, dolmens de papier et d’argile, résidus mêlés. Herbes, eaux, rivages, monts.
Un dit des Landes par la lumière en suivant le courant d’Huchet. L’enfance de la mer. Un étang. Puis, les eaux étroites à fleur de branches. Pétales de feuilles sur la tourbe. Fouillis. Bois séchés. Puis l’océan.

L’orpailleur, avec du papier journal et de l’argile, façonne ses dolmens. Laisses de papier. Mots mâchés de la sournoise, compactés. Stèles, à Hourtin, Saint-Raphaël, Sainte-Hélène. Un mentir vrai.
Le dépôt de nos rebuts. Filaments. Restes du monde vain s’immisçant par le débord des eaux. Pierres, arbres nus en hiver. Pas, galets, brindilles. Scintillements. L’indemne maculé.

Séquences si intimement liées, nouées. Leur parenté. L’ici et maintenant. Une suite juste. L’image est un poème.

J’ai vu nous confient-ils. Des arpenteurs tous trois. Vincent, Alain et Loïc. Ils tiennent l’humain hors du paysage. N’étaient la sournoise ou le rebut amalgamés, défaits. Une vérité.

Éric des Garets